Pourquoi enregistrer le comportement sportif
? Extrait d'un ouvrage de J. Piasenta " Apprendre à observer ", INSEP
Pour répéter le visionnement du déroulement de la séquence autant de fois
qu'il est souhaité. A la bande bouclée filmique succède la touche "replay" des
appareils de reproduction vidéo.
Pour modifier la vitesse du mouvement, pour analyser au ralenti, en accéléré,
image par image, en inversant le sens du mouvement ou en effectuant des arrêts
sur image. A cet égard, la molette "jogging" de certains magnétoscopes offre
une souplesse et une multitude de possibilités bien supérieures aux projecteurs
de films d'analyse.
Pour garder une image-témoin, une image-trace qui permet de comparer des
images-références se déroulant dans d'autres lieux, à d'autres moments ou à
d'autres époques, et ainsi d'observer dans le temps l'évolution entre deux états.
Pour communiquer. C'est souvent dans ce rôle secondaire d'illustration
de complément de l'information orale, que se trouve confinée l'image enregistrée.
Pour permettre la recherche, le document étant lui-même l'objet d'études,
sans aucune intention de diffusion. C'est le degré zéro de l'information.
Pour former, pour " apprendre à voir " avec une méthodologie qui reste
à élaborer et sans laquelle les technologies de demain n'apporteront pas la
contribution que nous en attendons.
Pour évaluer dans le cadre des épreuves des examens ou concours des métiers
du sport (épreuve 6 du professorat de sport et agrégation). C'est un remède
à la difficulté de disposer de " cobayes homogènes " pour évaluer les facultés
de pédagogie pratique des candidats aux diplômes de formateurs, et les capacités
d'utilisation de l'outil vidéo par les éducateurs et les entraîneurs.