Les principes de la planification

Préparation générale et préparation spécifique: quelles parts respectives leur attribuer ?
Extrait d'un chapitre de G. Petit " L'élaboration du plan annuel d'entraînement ", Mémento de l'éducateur sportif 1er degré, INSEP, 1991


C'est le deuxième choix effectué par l'éducateur pour l'organisation de son programme. L'entraînement général améliore la santé et augmente les capacités fonctionnelles du sujet, indépendamment du sport pratiqué. L'entraînement spécifique est le perfectionnement dans un domaine spécialisé d'activité sportive.

Une question se pose : Et si on ne pratiquait que l'activité spécifique ?
La réponse est évidente : On n'atteindrait pas son plus haut niveau personnel !

Un seul argument sous forme d'exemple suffit pour justifier cette réponse: chez des jeunes sprinters, l'orientation de l'entraînement vers l'endurance (60 % d'endurance générale, 25 % d'exercices de détente et de vitesse, 15 % d'activités diverses) permet d'atteindre un meilleur niveau de performance à long terme qu'avec une spécialisation précoce (60 % d'exercices de détente et de vitesse, 25 % d'endurance générale).
Par ailleurs, l'entraînement sportif des enfants doit être polyvalent; celui des athlètes confirmés doit comporter une préparation générale indispensable à l'efficacité de la préparation spécifique. Toute autre démarche conduit à des erreurs.

Le choix des exercices
Simplifions en ne retenant que les exercices généraux et les exercices spécifiques (les exercices dits " multiformes orientés " sont encore insuffisamment définis dans certaines APS).
Les exercices généraux présentent peu de liens techniques avec l'activité de compétition. Ils constituent le creuset d'une condition physique non spécifique.
Les exercices spécifiques reproduisent les actions de la compétition préparée. Ils respectent la justesse des coordinations gestuelles et les caractéristiques des tensions musculaires propres aux actions recherchées.
Exemple de la course : Courir en descente pour améliorer la fréquence gestuelle, courir en montée pour développer la force spécifique des appuis, sont des situations d'entraînement spécifiques du coureur sur piste. Mais la spécificité de ces exercices se perd très vite: ainsi la coordination neuro-musculaire de la course est modifiée pour une variation de pente supérieure à 5 %! Si la pente est trop importante, le travail en côte est un exercice général.