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Interview d'Henri Vandewalle (Chef du département des Sciences du Sport à l'INSEP, maître de conférences en physiologie) On a abandonné progressivement cette conception endurance-résistance qui prévalait alors, et on est passé au concept énergétique. Je pense d'ailleurs qu'on est allé trop loin dans cette direction. Tout était devenu une affaire de "VO2 Max". A l'époque, j'étais coureur de 800 mètres. Je voulais à tout prix améliorer ma V02 Max. J'y suis parvenu mais mes chronos régressaient. Dans les années qui ont suivi cette période de la "tyrannie de la V02 Max", on s'est aperçu que l'anaérobie avait aussi une importance essentielle. Enfin, on a réalisé qu'il n'y avait pas que l'aérobie et l'anaérobie, mais aussi les facultés motrices, la psychologie et même la sociologie. On doit effectivement tenir compte de l'environnement social dans la réussite sportive. Ainsi, on est passé en quelques années d'une approche médicale et cardiologique à une démarche beaucoup plus globale. Cette évolution est considérable. Il en est de même au niveau mondial. Si on regarde les publications intéressantes en physiologie de l'exercice, en 1970 il suffisait de lire 3 à 4 revues pour connaître tout ce qui sortait d'important. Maintenant, il faut une banque de données pour avoir simplement une idée des travaux. On est devenu très spécialisé. L'éveil d'un sport savant. Sport et Vie HS 8, 1998.
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