Place de la récupération
dans l'effort

pH sanguin et effort de type anaérobie lactique
(P.O. Astrand, K. Rodahl : "précis de physiologie de l'exercice musculaire" 94 ; éd.Masson)


Il n'est pas surprenant que le pH musculaire diminue au cours de l'exercice anaérobie d'environ 7,0 à 6,5, voire moins. Le pH du sang artériel peut secondairement chuter de 7,4 à moins de 7,0. La vitesse de la glycolyse est déterminée par le besoin de resynthétiser de manière anaérobie de l'ATP ; la vitesse de l'hydrolyse de l'ATP et la formation de lactate sont couplées.
Il n'est pas surprenant qu'il existe une forte corrélation entre la concentration des lactates et les valeurs du pH dans des échantillons de sang prélevés au repos, au cours d'un exercice et après (exercice à l'état stable aussi bien que maximal) (Keul et coll., 1967). Ces auteurs montrent que du fait du système tampon du sang, une multiplication de la concentration d'acide lactique par 10 ne provoque une multiplication de la concentration de H+ que de 1,42. …Un des effets de la modification du pH sanguin consiste en une hyper-ventilation, c'est à dire une augmentation de la ventilation pulmonaire par litre d'oxygène consommé. Au delà d'un certain point, elle n'augmente plus linéairement avec la consommation d'oxygène, mais exponentiellement. Il y a plus de CO2 rejeté que de CO2 produit par le métabolisme aérobie. Au cours de la récupération, c'est l'inverse qui se produit.